Action TSAF - Prévention Alcoolisation Foetale

Lettre : suite à une Information préoccupante

Luçon, le 15 septembre 2024.

IEM (institut d’éducation et de motricité) 

30, rue de P... ...

85.... Luçon

A l’attention de Madame D..., Directrice et, pour information aux éducateurs : Messieurs B... et G... et, au référent technique, Monsieur N...

Madame,

Suite à notre échange téléphonique du 12 Septembre 2024, où vous m’informez de votre intention de faire une IP (information préoccupante) concernant ma fille Sonia, je crois utile de vous faire part de ma déception, quant à votre retranscription de la situation. 

Comme je ne sais pas ce qui a été indiqué sur cette IP (information préoccupante), puisque vous ne m'avez pas transmis le contenu. Je pense que mes propos ont été interprétés par les éducateurs et la façon dont ils peuvent vous avoir été rapportés, ne sont sans doute pas identiques à ce que j'ai dit.

Je suis quelqu’un de transparent, je ne cache rien des difficultés vécus avec ma fille. La voir se mettre en danger et être également un danger pour les autres, m’inquiète fortement et je cherche de l’aide pour l’aider elle. Les semaines passent et je ne suis pas informée de ce qui a pu être mis en oeuvre par votre structure.

Aujourd’hui Sonia à 18 ans, elle est majeur face à la loi et donc punissable si elle est prise au mauvais endroit, au mauvais moment. 

Les TCAF (troubles causés par l’alcoolisation foetale) sont reconnus pour pénaliser un enfant, un jeune ado et encore plus un adulte en devenir, si la prise en charge n’est pas adaptée et c’est le cas pour Sonia. 

Son traitement n’est pas efficace et réclame un ajustement. Pour cela, il faut un suivi médical. Je gère les rendez-vous avec les médecins et fait tout ce qu’il faut depuis toutes ces années. Mais rien n’est simple. 

Un prochain rendez-vous est prévu le 23 septembre à l’hôpital de S... ... .  Il a été programmé depuis février 2024 avec le médecin neurologue C... ..., pour modifier le traitement et limiter les effets secondaires,(changements d'humeur, agressivité, insomnie, manque d'appétit, convulsions, nervosité, obsessions, fatigabilité..., etc.).

Votre établissement travaille dans le sens d’une autonomie des jeunes accueillis. 

Mais savez-vous que pour les personnes touchées par un TNDLA (trouble du neuro développement lié à une alcoolisation foetale), l’autonomie ne peut s’acquérir qu’au prix d’un accompagnement « Faire avec » ? 

Savez-vous, que l’organisation et la planification ne peut se faire qu’avec l’aide d'un deuxième cerveau « rappel » extérieur qui vient en soutien ? 

Depuis plusieurs années, je suis en lien avec Madame P... ..., spécialiste des TSAF, coordinatrice du Collectif Action TSAF (personnes concernées par l’alcoolisation foetale). Ce Collectif intervient auprès de tous les professionnels : travailleurs sociaux, éducateurs, personnels soignants, assistants familiaux... administrations ASE, Associations du secteur médico-social, etc, ... Il intervient également au sein du Réseau Sécurité Naissance des Pays de la Loire, sur la commission addiction. 

J’ai exposé la situation à Madame P... ... et lui ai demandé si elle serait d’accord pour entrer en relation avec vous pour vous apporter des éléments de compréhension autour du TSAF (troubles du Spectre de l’alcoolisation foetale). Elle connaît Sonia pour l’avoir rencontrée à plusieurs reprises. 

Elle propose de se mettre en contact avec vous pour échanger autour de la situation et voir comment les choses pourraient évoluer. Car elle pense tout comme moi, qu’une IP (information préoccupante) n’apportera-rien de plus à la problématique actuelle. 

Elle m'invite à vous transmettre ses coordonnées : Tél. : 00.00.00.00.00 mail : actiontsaf@gmail.com - site : www.actiontsaf.com

Dans l’attente de votre réponse,

Recevez, Madame, mes sincères salutations.

L... ...